Commentaire de lecture de la muette d’Arenc
J’ai aimé ce livre, très bien écrit, pour diverses raisons qui touchent à mon vécu et un lointain passé marseillais dans ce quartier. Depuis j’ai beaucoup voyagé dans le monde, beaucoup vu et beaucoup fait ; Mais la puissance de l’évocation, le réalisme des situations et la vérité des personnages m’ont entièrement permis de renouer avec le monde de mon enfance. Bravo Robert DAGANY !! Sincères félicitations.
Une 2ème belle partie
Vraiment super,“Les Nistons d’Arenc”, un régal !
Très bien documenté, j’en ai appris plein sur le vietnam. Toute cette tendresse entre Justin et Zu. Les dialogues à mourir de rire de Zette et modo, et la poissonnière d’en face. L’amour fraternel de ces trois gosses qui vivent les uns pour les autres. Il y a du suspens, de la rébellion, beaucoup de tendresses. Des moments authentiques d’entraide, de volonté, de solidarité. Et ce patois de Marseille qui en fait toute l’originalité !
Non vraiment très réussi. C’est un livre qui appelle le soir au coucher, qui attend le petit réveil du matin, il remet plusieurs couches dès que possible dans des moments de la journée, on en a envie.
Bravo, voilà une 2ème belle partie ! A quand la 3ème ? Merci.
« Les Nistons d’Arenc », Dagany rempile
Auteur de La Muette d’Arenc (aux éditions du Fioupélan, 2011), Robert Dagany poursuit l’étude de ce quartier marseillais avec Les Nistons d’Arenc, qui sort ces jours-ci en librairie, toujours publié par Le Fioupélan, que dirigent Jean-Marc Valladier et Médéric Gasquet-Cyrus.
Nous sommes en 1951, et à travers les aventures de ces trois écoliers, Robert Dagany décrit le peuple ouvrier du quartier d’Arenc, juste après La Joliette, l’univers des pêcheurs du quartier Saint-Jean, le dur quotidien des mineurs… Au pied du massif de l’Étoile, la vieille langue provençale garde encore toute sa couleur dans ce parler marseillais des années cinquante que Robert Dagany tente de restituer le plus fidèlement possible. Un bouquin savoureux, qui se déguste comme une madeleine… trempée dans l’anis…
La muette d’Arenc
Ouvrage très documenté, agréable lire car bien écrit, permet de retrouver les particularités de Marseille mais , au-delà, les souvenirs d’enfance de ceux qui sont nés à peu près à la même époque que l’auteur. Un grand moment de bonheur !
A lire par les “vieux marseillais”
J’ai retrouvé toutes les expressions de mon enfance ainsi que les lieux. Ce livre m’a même rendue nostalgique et appris confirmé certaines choses.
Un délicieux bain de jouvance !
Quel bonheur que Robert DAGANY ne soit pas né à Marseille ! Si ce fut le cas il n’aurait pu graver en sa mémoire ces particularités de langage qui sont le nectar du parler marseillais. Pour nous, nourris au lait de la bonne Mère, il nous fallut de longues années pour découvrir progressivement que la France ne savait pas parler comme nous. Merci de nous avoir fait remonter le courant de la vie jusqu’à cette fontaine d’où jaillirent nos premiers souvenirs d’enfance. Lire la Muette d’Arenc c’est plonger avec délice dans un délicieux bain de jouvance !
Que de nostalgie chapitre après chapitre !
Étant natif du Vallon des Peyrards dans la commune de Septêmes, j’ai revécu tout au long de vôtre livre des pans entiers de mon enfance et adolescence. Je peux dire moi aussi ”j’y étais”. J’étais à l’école communale du Vallon des Tuves, que de similitudes dans ces quartiers ouvriers, que de nostalgie chapitre après chapitre. Merci pour ces moments magiques.
Un talent de dialoguiste…
…Il y a des dialogues savoureux, où chaque personnage a son propre accent, et cette langue qui lui est propre, le rend présent, vivant, plus que par une longue description. Et on se fait, en lisant, son cinéma. Bref, une adaptation télé ou cinématographique serait facile…
Impatient de découvrir la suite…
… j’ai éprouvé grand plaisir à suivre les aventures des personnages. Je suis déjà impatient de découvrir la suite … C’est d’emblée que j’ai été séduit par le récit, les personnages, par la manière dont l’auteur a su marier avec bonheur le tableau de la vie quotidienne dans ce Marseille de l’après-guerre…
Régalée et rajeunie !
…merci pour ce chef d’oeuvre qui m’a replongée dans mon arrivée à Aix en 52 puis Marseille… Je me suis régalée et rajeunie en retrouvant toutes les expressions qui m’avaient tant mis en position d“estrangère” au début de mon séjour… Le clou, c’est la conversation dans le bus à la fin !
Bon dieu, j’attends la suite maintenant !
A tout dire, j’ai eu dans les premiers chapitres un peu de mal à entrer dans l ‘bazar. Je me disais : “Il en fait bien du chichi pour raconter comment s’est cassé la gueule la poudre à café “…Je m y suis habitué. Puis , y a eu la rangée centrale de 203, l’accoudoir et l’odeur de voiture neuve. Là, j’y étais et j ai plus lâché le guidon.
Bon dieu, j’attends la suite maintenant.
Après les Ritals on a bien eu les Russkoffs.
PS : ma mère a mangé la Muette d’Arenc en 5 jours
A l’a trouvé ça génial ! Donc ça marche aussi avec les peineux de Picardie !
Plein d’humour et d’émotion…
… j’adoooooore cette façon d’écrire très imagée, subtile, sophistiquée dans le sens où l’on sent que les mots sont choisis, pesés. C’est très touchant, plein d’humour et d’émotion, ça ne juge pas, ça raconte simplement mais avec caractère. C’est très bien documenté, j’apprends plein de choses, et comme c’est à un enfant que ça s’adresse, je comprends tout !…Marseille, l’Algérie, le Vietnam, la guerre à travers les pays d’Europe, les immigrés, et tout et tout…
Loin de tout folklore…
Avec quelle émotion et quel plaisir j’ai pu, jour après jour, me plonger dans ce Marseille des années 50 que vous ressuscitez avec tant de force, de finesse, de fidélité.…
Un dosage fin entre sérieux et humour
Je viens de finir “La muette d’Arenc”, et …/..j’en ai vraiment beaucoup aimé la lecture. Je trouve que la narration est bien menée et R. Dagany a su sortir des rouages de ceux qui se sont piqués de faire du marseillais à l’écrit. J’ai aussi beaucoup aimé l’inscription du texte dans l’histoire des années d’après-guerre, hors de toute lourdeur ou de tout didactisme, dans un dosage fin entre sérieux et humour(il y a des passages où je me suis vraiment marré). De plus, je me suis rappelé certains aspects de la vie quotidienne marseillaise de ces années-là.
Bref, un vrai régal…
Ce qui m’a le plus impressionné…
C’est le romanesque je crois qui assure le lien et qui m’a le plus séduit : la mort étonnante de Diêm, son carnet à cacher, à transmettre, la découverte de la double cave, la quête d’un chemin souterrain pour arriver au port… Le romanesque, c’est aussi le mystère des personnages principaux, la Muette surtout qui donne un beau titre au livre (c’est d’ailleurs plutôt paradoxal d’envelopper ainsi dans le mutisme un ouvrage de 500 pages). J’ai trouvé dans un premier temps qu’on n’accordait pas suffisamment d’importance au personnage éponyme. Il me semblait que Zette ou Sissou étaient mieux traitées. Mais à la réflexion son retrait, comme son mutisme, est un leurre. Elle est présente d’une présence en creux. La Muette dit l’histoire qui ne se dit pas, l’histoire des vaincus et de leur misère. Ce livre nous rappelle que la Guerre d’Espagne, la Guerre du Vietnam, tout autre événement historique sont présents dans une ville pour peu que des êtres les apportent avec eux- qu’ils en témoignent explicitement ou non. Sans la Muette, sans Diêm, personnages tragiques victimes comme des héros de Sophocle des frères ou du fils, que serait une ville, et que serait ce livre sinon un aimable divertissement régional, comme il y en a tant. Pour le style, après avoir dit plus haut tout le bien que je pensais du réalisme de l’écriture, comment à présent la critiquer ? Barthes nous a appris que le style est l’absence du bien écrit ; or le bien écrit n’est pas absent de ce livre. Il y a, çà et là, à mon goût, trop d’adjectifs. Les adjectifs sont d’autant plus visibles s’ils sont à la mode aujourd’hui : improbable, incontournable, surréaliste, et, pour l’accent, à couper au couteau.
La question du point de vue est malgré tout, plus importante : le portrait charge du militant de la CGT sent trop le règlement de comptes pour qu’on n’en soit pas gêné quand on a habituellement de la sympathie pour ceux qui luttent. Son contradicteur, l’aimable Nanet, plaide pour les jaunes. Avec modération certes, (on est dans le bar des cocos), mais bien loin du contexte de guerre de classes des années 50, du recyclage US des nazis et collabos en fuite, du financement par la CIA des organisations et officines anti-ouvrières. Le chapitre 26 s’intitule : La leçon de politique. Quelle est la leçon ?
Une promenade marseillaise, bonne et vivante…
…un bon pavé de lecture assaisonné aux souvenirs (un tiers), saupoudrés d’accent (un tiers), d’amour, d’humour et de vie (un tiers), et pour corser le tout, un grand tiers d’eau, bien sûr !
Comme Echinard, je ne peux que sentir et dire : “j’y étais !”, tant cette promenade marseillaise était bonne et vivante !
Un grand merci.
Heureux de lire ce livre
Je suis à moitié du livre et déjà, j’aime beaucoup ce que vous avez réussi à faire pour ce récit en transmettant l’accent de Marseille dans l’écriture, je l’entends parfaitement… Mais je reste perturbé pour n’avoir jamais eu connaissance de la tragédie des militants troskystes vietnamiens. J’étais à l’époque militant au PC, et mon action était réservée à libérer Henri Martin et, quand même, pour la fin de cette guerre…
Pour l’enfance, je me souviens à travers ce récit de moments semblables, bref je suis heureux de lire ce livre, merci !
Une justesse saisissante
Avec ses 528 pages réparties en 49 chapitres voici – paru aux éditions Le Fioupélan – sans doute le livre le plus volumineux jamais publié dans le genre « Littérature marseillaise ». Et, je vous le dis tout de suite, c’est aussi l’un des meilleurs.
Il a pour auteur Robert Dagany, qui fut un journaliste talentueux (presse écrite et surtout radiophonique) durant près de cinquante ans à Marseille. Son titre : « La Muette d’Arenc ; Marseille 1950 ». Il ne s’agit ni d’un roman ni d’un récit – du moins ne lit-on aucun de ces deux mots sur la couverture – mais il relève un peu de l’un et de l’autre.
Le narrateur se rappelle sa vie de jeune garçon d’une dizaine d’années, natif d’un village du Grésivaudan, débarqué avec sa famille au quartier populaire d’Arenc – prononcez « Arèn », proche du Port. C’est l’immédiat après-guerre. La vie est difficile ; il y a des conflits sociaux, des grèves. Mais le gamin des Alpes a tôt fait de devenir un minot du quartier. Il va à l’école du Bachas, il s’y fait des copains, il se lie d’amitié avec deux d’entre eux qui l’entraîneront dans une affaire énigmatique liée à la Guerre d’Indochine ; toute une aventure ! Années d’apprentissage de la vie pour le jeune Edouard (ses collègues l’appellent « Douar ») et d’immersion dans un quartier où la convivialité et l’entraide ne sont pas de vains mots.
Robert Dagany – dont c’est le premier livre publié – excelle à restituer le climat de son enfance marseillaise autour de 1950. Il le fait avec un soin et même une méticulosité extrêmes, un luxe de détails inouï, dont tout lecteur qui a vécu en ce temps-là ou qui en a entendu un tant soit peu parler ne peut que s’enchanter. Rien de pesant dans ces évocations, au contraire : un style gouleyant et léger, qui coule de source ; et ce d’autant mieux – et c’est la grande vertu de ce livre – que le parler marseillais de l’époque s’y exprime avec une justesse saisissante, pas seulement par le vocabulaire mais par la tournure même des phrases, les accents toniques et toutes les nuances d’un langage oral admirablement transcrit. Là où d’autres se contentent de parsemer leur prose de stéréotypes, Dagany, fort de sa mémoire d’enfant d’Arenc autant que de ses collectes d’entretiens réalisées dans sa carrière journalistique auprès de personnes âgées des quartiers, nous donne un livre d’une authenticité rare. A quoi s’ajoute sans cesse en filigrane, une vraie tendresse pour son quartier à lui et pour ses gens.
Pas besoin d’être Marseillais…
Super bouquin ! Pas besoin d’être Marseillais pour se régaler à la lecture de ce livre.Un grand moment de bonheur, il se suffit de se laisser porter par la narrateur pour partager d’intenses moments de bonheur.
L’humour, la tendresse se mélangent parfois à la mélancolie, voire la tristesse mais le plaisir est toujours présent et nous accompagne tout au long de ce récit.
Récit qui représente tout de même 520 pages mais qui se lit comme une nouvelle qui en comporterait 25…
Je recommande vivement cet ouvrage et attend avec impatience le prochain livre de cet auteur.
Tendresse et vivacité du ton
Merci et bravo ; en particulier pour ce qui est de la tendresse et de la vivacité du ton, teinté de légère moquerie…
Un coin inconnu de moi
Joli coup, Monsieur Robert.
Moi qui ne connait Marseille que depuis 1956, j’ai toujours été intéressé par la vie des quartiers. Mais les récits sont rares et celui-ci , en dehors du côté plaisant de sa lecture, dévoile un coin inconnu de moi.
Merci, Monsieur Robert
la muette d’Arenc “un livre” qui va vous parler !!!!
Merveilleux, ce livre me replonge dans mon enfance fait remonter pleins de souvenirs “que du bonheur” à conseiller à tous ceux et celles qui ont connus ou veulent découvrir une fabuleuse page de l’histoire de Marseille avé l’accent !